La communauté de la Croissance bleue travaille sur le développement des énergies marines renouvelables dans la région méditerranéenne

En Europe, le bassin méditerranéen présente un grand potentiel pour la production d’énergies marines renouvelables (EMR), l’expérimentation de technologies in situ et la stimulation du secteur des EMR, en particulier des PME. De plus, le plan d’action du Green Deal de l’UE visant à transformer la lutte contre le changement climatique en une opportunité de croissance unique constitue une grande opportunité et un tremplin pour le secteur. Dans ce contexte, le Plan Bleu a organisé avec les partenaires du projet de la communauté méditerranéenne de la Croissance bleue – CONISMA, CRPM, ASCAME, UoM, IrRADIARE & NTUA – un événement de capitalisation de deux jours dédié aux Énergies Renouvelables Marines (ERM).

La première journée (10 novembre) a rassemblé une centaine d’acteurs tels que des décideurs politiques, la recherche et des universités, des PME, des ONG et des organisations internationales, issus de 14 pays différents. Trois grandes questions relatives au développement des EMR dans la région méditerranéenne ont été abordées: le cadre propice (y compris juridique et réglementaire), les freins et leviers au développement du secteur en Méditerranée et comment concilier les énergies renouvelables marines avec la biodiversité et le tourisme. Mr. Xavier Guillou de la Direction Générale des Affaires maritimes et de la Pêche a souligné la volonté de la Commission Européenne de renforcer la collaboration entre les Etats membres sur le développement des EMR, à travers le Green Deal EU ou encore la   Stratégie relative aux énergies renouvelables en mer qui doit être publiée la semaine prochaine. Cette stratégie définira la meilleure manière d’exploiter et de développer les énergies renouvelables en mer (production, distribution, utilisation) pour parvenir à la neutralité climatique d’ici 2050.

La deuxième journée (11 novembre) organisée dans le cadre du Forum Circle the Med a rassemblé 500 participants et était dédiée aux PME avec la présentation d’outils, d’opportunités de financement et une session de matchmaking dans le cadre du 1er Forum Business BLUE DEAL. Voici trois points importants à retenir de cet événement :

1. Des outils existent pour favoriser le développement des énergies marines renouvelables dans la région méditerranéenne

Mme Varvara D. Bougiouri, de l’Université technique nationale d’Athènes, a présenté les différents outils et méthodologies produits au sein de la communauté Croissance Bleue pour développer le secteur des énergies marines renouvelables en Méditerranée. Parmi d’autres :

  • Le premier Cluster transnational méditerranéen dans le domaine de l’énergie bleue, créé par le projet PELAGOS
  • Les Blue Energy Labs grâce auxquels ont été développés 20 projets pilotes sur les EMR (projet MAESTRALE)
  • Le “Business model” 3-PBM pour les PME développé par le projet iBLUE
  • Le système de bons d’innovation (“Vouchers”) développé par le projet 4Helix+
  • Les services de crowdfunding et de financement alternatif fournis par le projet BLUE CROWDFUNDING aux acteurs de l’économie bleue.

Comment participer ? Il est maintenant possible de rejoindre le groupe de travail interactif de la Communauté Croissance Bleue sur les énergies marines renouvelables sur la plateforme Marina. Vous pourrez y partager vos outils, votre expertise et apporter votre soutien pour développer les EMR en Méditerranée.

En résumé, les autres interventions ont souligné que le secteur des énergies marines renouvelables a besoin:

  • d’être intégré aux politiques d’atténuation du changement climatique
  • que les processus de Planification de l’espace maritime et de Gestion intégrée des zones côtières visant à promouvoir une approche globale de la gestion de l’espace océanique soient accélérés; L’évaluation stratégique environnementale est un prérequis pour une planification de l’espace maritime efficace;
  • d’une collaboration renforcée entre les Etats membres en termes de connaissance, d’accès et de gestion de l’espace maritime;
  • de refléter les priorités liées à la conservation et d’éviter les zones d’intérêt écologique et les aires marines protégées.

 

 

2. L’éolien offshore et le tourisme peuvent coexister – Un exemple en Mer Baltique

Mme Ivana Lukic de s.Pro sustainable projects, GmbH, a démontré que ces deux secteurs peuvent coexister. En utilisant le concept de multi-usage de l’océan comme cadre, plusieurs projets ont été développés dans cette région, notamment le projet MUSES et le projet UNITED. Voici trois exemples de multi-usage entre le parc éolien et le tourisme que l’on retrouve dans ces projets :

– Visites touristiques en bateau

– Plates-formes spécialement conçues, servant de lieux de repos pour les phoques ou comprenant des installations pour les plongeurs

– Vols en hélicoptère autour des parcs éoliens offshore

 

 

 

Quels avantages peut-on tirer de cette mise en commun de l’espace marin ?

  • Atténuation des conflits potentiels à un stade précoce et accélération de l’acceptation sociale
  • Une meilleure sensibilisation à l’importance des énergies renouvelables
  • Des revenus supplémentaires pour les opérateurs touristiques locaux, qui permettent des activités touristiques à l’année

Mme Lukic a souligné que pour identifier des opportunités viables, les discussions doivent débuter en amont en impliquant toutes les parties prenantes intéressées, notamment les développeurs d’éoliennes en mer, les acteurs du tourisme et les institutions gouvernementales. Un plan d’action multi-usages pour l’océan a été élaboré dans le cadre du projet MUSES et peut aider toutes les parties prenantes intéressées par le développement de projets similaires à relever certains des principaux défis, tels que :

  • La question de la responsabilité
  • Qui doit couvrir les coûts d’adaptation des installations offshore à la nouvelle situation, et comment cela est-il lié aux conditions de permis de parc éolien offshore déjà obtenues du gouvernement,
  • Qui doit couvrir les coûts des dommages causés à l’infrastructure du parc éolien et les dépenses opérationnelles accrues, qui ne faisaient pas partie des plans d’affaires précédents.

 

 3. Les possibilités de financement, les acteurs et les initiatives dans le domaine de l’énergie bleue se multiplient

Le deuxième jour, les sessions de l’e-Blue Agora ont mis l’accent sur (a) les PME agissant dans le secteur de l’énergie bleue, (b) le besoin d’une coopération plus forte entre la science, les décideurs politiques et les PME pour favoriser le déploiement des énergies renouvelables en Méditerranée et (c) les différentes possibilités de financement ainsi que les outils financiers disponibles pour les PME.

Des possibilités de financement de l’UE aux solutions financières sur mesure telles que le système de “Vouchers” développé par le projet 4helix+, il existe de nombreuses façons pour les PME d’accéder à des financements pour développer leurs produits et technologies dans le domaine de l’énergie bleue.

 

Pour en savoir plus sur la Communauté de la croissance bleue, consultez notre site web.

Pour toute autre question, veuillez nous contacter à l’adresse suivante : [email protected].

 Point de contact au Plan Bleu : Dr Céline Dubreuil, [email protected]

Liste de documents utiles :

Plan Bleu