Cette note fait le point sur l’eau virtuelle en Méditerrané, concept économique qui correspond au volume d’eau nécessaire à la fabrication d’un bien. Apparu dans les années 90, il permet de calculer la quantité d’eau réelle utilisée par un pays, son empreinte sur l’eau, qui représente la totalité de sa consommation d’eau, augmenté de ses importations et diminuées de ses exportations d’eau virtuelle.
En Méditerranée, les ressources en eau sont limitées et très inégalement réparties dans l’espace et dans le temps. L’agriculture, 1er secteur consommateur d’eau, représente plus de 80% de la demande totale en eau des PSEM. Les questions liant ressources en eau et alimentation se posent à différentes échelles ; le commerce international de biens agricoles peut influer sur la gestion locale de l’eau.
Un travail de quantification des flux d’eau virtuelle contenue dans les produits agricoles importés et exportés en Méditerranée met en évidence l’importance quantitative de ces flux au regard des ressources en eau disponibles, ainsi que l’intérêt du concept d’eau virtuelle comme outil d’analyse et d’aide à la décision en matière de gestion et de répartition de l’eau en situation de pénurie.