L’Ineris et ses partenaires, le Citepa, le Cerema et le Plan Bleu, présentent les résultats de l’étude ECAMED, dont les objectifs sont d’évaluer le coût et les avantages pour la qualité de l’air de la mise en oeuvre d’une zone à faibles émissions (ECA) en mer Méditerranée. Les conclusions montrent l’intérêt de la mise en place d’une telle mesure et en présentent les bénéfices pour les villes portuaires.
Le transport maritime est une source importante d’émission de polluants atmosphériques dont les impacts sur la qualité de l’air des villes portuaires est important. En raison de leur transport à grande distance et de leur chimie complexe, les émissions provenant du transport maritime peuvent
également dégrader la qualité de l’air à l’intérieur des terres. En 2007, une étude épidémiologique publiée par Corbett et al. estimait qu’environ 60 000 décès prématurés survenant chaque année près des côtes d’Europe, d’Asie de l’Est et d’Asie du Sud pourraient être imputés aux émissions des navires.
Le Plan national français de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA), adopté en 2017 dans la loi française, envisage la mise en place de nouvelles zones à faibles émissions en Méditerranée. C’est dans ce contexte que le projet ECAMED a été lancé avec le soutien du ministère de la Transition écologique et solidaire.
ECAMED a montré que la mise en place d’une ECA (ou SECA/NECA), synonyme de réduction des émissions d’oxydes de soufre (passage à 0,1% de teneur en soufre dans les carburants) et des émissions d’oxydes d’azote (mise en œuvre de moteurs plus propres), conduirait à des bénéfices pour la santé au moins trois fois plus élevés que les coûts.