Le Plan Bleu a organisé la première réunion du groupe de travail chargé de préparer la feuille de route pour un secteur aquacole durable

 

Dans le cadre de son programme sur l’économie bleue dans le cadre de la Convention de Barcelone, le Plan Bleu poursuit son groupe de travail sur l’aquaculture durable en Méditerranée. Ce projet est également mené dans le cadre de deux projets Interreg Med Horizontal : La Communauté BG et la Communauté BP. L’Agence Française de Développement (AFD) soutient le projet dans sa phase actuelle. 

 

Les principaux objectifs du projet sont d’identifier et d’explorer des solutions innovantes pour répondre aux principaux défis de durabilité du secteur aquacole méditerranéen, et comment ces solutions pourraient être reproduites dans d’autres territoires, programmes et projets. Une feuille de route est en cours d’élaboration, mettant en évidence les principaux défis de durabilité qui ont été identifiés comme prioritaires pour le groupe, les approches innovantes, les outils et les méthodes pour les relever. Les destinataires sont les parties contractantes de la Convention de Barcelone. 

 

Le 13 janvier 2021, le Plan Bleu a organisé la première réunion du groupe de travail chargé de préparer cette feuille de route pour un secteur aquacole durable dans la région méditerranéenne. A cette occasion, l’équipe du Plan Bleu a présenté la vision d’une transition durable avec un modèle pour chaque défi de durabilité, une proposition de structure pour la feuille de route et la manière dont le processus d’élaboration de la feuille de route fonctionnera.

 

Il a été demandé aux participants de fournir des contributions sur i) la structure proposée pour la feuille de route ; ii) la validation des défis prioritaires ; iii) l’échéance finale et la vision à long terme ; iv) les actions, les objectifs à moyen et long terme. 

 

La feuille de route doit trouver sa place avec les activités de production terrestres afin de trouver des synergies et d’éviter la concurrence. L’intégration dans les cadres régionaux et nationaux est essentielle à la fois pour l’économie bleue mais aussi au-delà, notamment en termes d’agriculture et d’aménagement du territoire. Frederick Herpers, représentant du pôle national français de l’initiative WestMED, a souligné l’importance d’aligner la feuille de route sur les cadres internationaux, nationaux et régionaux : « Les objectifs stratégiques peuvent être alignés avec les objectifs institutionnels pertinents ». Marc-Philip Buckhout, de Seas At Risk, a également souligné l’importance des documents stratégiques de l’UE : « Les objectifs de la Commission européenne dans la stratégie sur la biodiversité et la stratégie « Farm to Fork » devraient guider cette feuille de route. Ces objectifs et ces échéances peuvent renforcer sa valeur opérationnelle ».

 

La feuille de route sera encore renforcée, en prenant en compte notamment l’élargissement des défis relatifs à la gouvernance avec la coordination entre la planification de l’espace terrestre et la planification de l’espace maritime, l’intégration de la technologie et de l’innovation pour soutenir la surveillance environnementale (par exemple, les systèmes intelligents pour la surveillance temporelle et spatiale dans l’aquaculture), les processus d’économie circulaire et les défis sociaux avec l’autonomie locale et les objectifs de biodiversité (COP15, cadre pour la biodiversité après 2020).

 

En ce qui concerne le calendrier, la feuille de route se base sur 2030 comme ‘horizon à long terme avec une évaluation à mi-parcours en 2025, conformément aux objectifs internationaux. Il sera ainsi plus facile de faire accepter par les différents niveaux de gouvernement la réalisation de leurs objectifs en matière d’ODD. Enfin, l’une des actions proposées à inclure dans la feuille de route qui se démarque est la surveillance et le rapport des interactions terre-mer pour le secteur de l’aquaculture. Cette action pourrait comprendre des sous-actions liées aux évaluations d’impact et aux évaluations de la gestion des risques. Cette action pourrait déboucher sur des recommandations du groupe de travail concernant la manière d’adapter ces plans aux interactions terre-mer et aux impacts du changement climatique.

 

Le Plan Bleu intègre actuellement ces contributions dans ce qui sera une première ébauche de la feuille de route qui devrait être prête et présentée au groupe de travail en février 2021. Si vous êtes intéressé.e par nos travaux sur l’aquaculture, n’hésitez pas à contacter Dr Céline Dubreuil à l’adresse suivante : [email protected] 

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