Deuxième webinaire du Plan Bleu « Vers une aquaculture durable en Méditerranée » : les recommandations du projet PHAROS4MPA de la Communauté de protection de la biodiversité méditerranéenne Interreg MED

Le 16 novembre 2020, le Plan Bleu a organisé un deuxième webinaire sur l’aquaculture durable avec la participation de deux projets horizontaux du programme Interreg Med: la Communauté de la Croissance Bleue et la Communauté de Protection de la Biodiversité Méditerranéenne (MBPC).

L’objectif de ces webinaires est d’explorer les solutions innovantes permettant de relever les défis du secteur de l’aquaculture méditerranéenne en matière de durabilité, tout en identifiant les manières dont elles pourront être répliquées dans d’autres territoires, programmes et projets. La FAO/GFCM, WWF, l’Initiative WestMED et l’UICN Med ont notamment participé à cet échange. A terme, ce groupe de travail produira une feuille de route portant sur la transition vers l’aquaculture durable en Méditerranée à partir des approches, méthodes, outils et pratiques innovantes identifiées.

Plan Bleu est membre de la MBPC et en charge de l’axe de capitalisation de cette communauté. Au cours du webinaire, le projet PHAROS4MPA a eu l’opportunité de présenter et de capitaliser sur ses recommandations pour l’aquaculture.

Au cours du webinaire, Pierre-Yves Hardy, Chef de Projet à WWF France, a présenté les recommandations du projet modulaire PHAROS4MPA (Communauté de Protection de la Biodiversité du programme Interreg MED). Les aires marines protégées (AMP) comprennent actuellement environ 10% des eaux méditerranéennes, et recouvreront 30% de la Méditerranée à l’avenir. Cependant, la plupart de ces AMP sont multi-usages et mal protégées. De plus, leur biodiversité est souvent affectée de manière négative par les impacts de l’aquaculture, selon les divers modes de production aquacoles utilisés. Si les impacts écologiques de la conchyliculture sont relativement limités, la pisciculture peut avoir des impacts plus importants, notamment en raison de l’introduction et de la fuite d’espèces non indigènes, d’un apport excessif de nutriments dans le réseau trophique et des rejets d’effluents.

Pour mieux comprendre comment l’aquaculture peut être plus durable dans les AMP, PHAROS4MPA a mené une vaste revue de la littérature sur le sujet tout en établissant un dialogue avec l’industrie de l’aquaculture, les autorités gérant les AMP et les scientifiques, en collaboration avec des partenaires situés dans 7 pays méditerranéens.

Selon PHAROS4MPA, seules les exploitations aquacoles n’ayant pas d’impacts négatifs sur les aires protégées désignées devraient être autorisées dans les AMP, et ces autorisations devraient être attribuées au cas par cas. En effet, l’élevage aquacole en enclos dans des zones comportant d’importants herbiers marins, des formations coralligènes et/ou d’importants habitats de poissons, des frayères et des zones d’alevinage ne devrait pas être autorisé. De manière générale, les habitats sensibles aux rejets de matières organiques ne devraient pas être considérés comme étant appropriés à la pisciculture ou la conchyliculture, ni à la production industrielle intensive de poissons ou l’élevage d’espèces exotiques. En effet, tous ces impacts doivent être activement atténués selon les caractéristiques et la capacité de chaque site marin. À cette fin, les autorités et les opérateurs doivent collaborer plus étroitement et avoir un meilleur accès aux données spatiales et scientifiques.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire le rapport PHAROS4MPA «Sauvegarde des aires marines protégées dans l’économie bleue méditerranéenne croissante: recommandations pour l’aquaculture» ici (en anglais), et en apprendre plus sur le projet PHAROS4MPA ici. Enfin, vous pouvez trouver plus d’informations sur les webinaires du Plan Bleu sur l’aquaculture durable ici.

Pour obtenir plus d’informations sur les activités du Plan Bleu en lien avec l’aquaculture, veuillez contacter [email protected].

 

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