La région méditerranéenne a développé un ensemble unique d’activités touristiques en lien avec la mer, le sport, la santé, la nature et les affaires, ainsi qu’avec les croisières et la culture. Ce secteur représente une source constante d’emploi (11 % du nombre total d’emplois) et de croissance économique (11 % du PIB de la région)1. Toutefois, la croissance économique générée par le développement du tourisme s’est souvent faite au détriment de l’intégrité environnementale et de l’équité sociale. Dépendance vis-à-vis du tourisme balnéaire de masse (dit « 3S » – sea-sand-sun), insuffisances de la gouvernance, dégradation du patrimoine culturel, pollution environnementale, épuisement des ressources, contribution aux changements climatiques et vulnérabilité à leurs effets, insécurité politique, instabilité sociale, fuite du capital humain et économique… Tous ces éléments sont autant de problématiques qui menacent la durabilité de la région méditerranéenne et du secteur du tourisme lui-même.
Les caractéristiques sociétales inhérentes au secteur du tourisme et son développement exponentiel rendent nécessaire la mise en place d’actions dédiées à ce secteur. Ces actions devraient être intégrées aux orientations stratégiques pour le tourisme durable en Méditerranée afin d’être mises en oeuvre par les décideurs politiques régionaux, nationaux et locaux, ainsi que par les autres parties prenantes, autour d’une vision commune : « Promouvoir un tourisme durable en Méditerranée permettant aux visiteurs et aux accueillants d’établir des relations équilibrées, respectueuses et fructueuses, valorisant le patrimoine environnemental, humain et culturel unique de la région méditerranéenne, tout en garantissant un développement socioéconomique inclusif respectant la capacité de charge d’écosystèmes naturels sains, et en favorisant la complémentarité des différentes activités économiques à l’échelle des destinations touristiques. »