Plan Bleu a été chargé de réaliser un exercice de prospective sur l’état de la Méditerranée : MED 2050. Ce projet vise à développer une image de ce que pourrait être la Méditerranée à un horizon intermédiaire, 2030, ainsi qu’à un horizon plus lointain, 2050, afin d’éclairer et de guider la décision politique tout autour du bassin.
À côté de ce projet central, ayant pour objet d’étude la Méditerranée entière, le projet MED 2050 se décline aussi en projets appliqués à des zones géographiques méditerranéennes précises. C’est dans ce cadre que s’inscrit la collaboration entre le Plan Bleu et la Région Sud.
Le travail mené avec la Région innove en associant à son exercice les premiers acteurs concernés, les élus régionaux. Ainsi, le travail de prospective appliqué à la Région Sud repose sur une comparaison entre deux scénarios. Un scénario tendanciel et un scénario alternatif, basé, selon la volonté des élus, sur le Plan Climat 2 (PC2) et les inflexions qu’il entraînerait s’il était suivi à la lettre. Le PC2 adopté par la Région Sud implique de très importants changements de comportements et de politiques publiques. Seule une crise comme celle du Covid-19 et la réduction des activités qu’elle a entraînée a permis à la Région d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de GES prévus par le PC2 (cf. figure 1). Post-COVID, le respect de la trajectoire prévue implique donc une transformation en profondeur des différentes activités de la Région. Entendu qu’un changement de comportement est d’autant plus accepté s’il n’est pas seulement un poids, mais aussi un gain, le rapport établi par le Plan Bleu s’est attaché à aller au-delà de l’aspect environnemental et climatique de la comparaison entre les deux scénarios, pour mettre en évidence les gains socio-économiques des différentes mesures.