Monastir, Tunisie, 2-4 avril 2014 : cet atelier est le premier d’une série de 12 ateliers participatifs de planification territoriale stratégique, dans le cadre de l’activité « Participation des acteurs locaux dans la gestion environnementale ». La Baie de Monastir est un de six sites pilotes au Maroc et en Tunisie sur lesquels l’activité sera mise en œuvre.
L’activité « Participation des acteurs locaux dans la gestion environnementale » vise à intégrer et faciliter la dimension participative dans des projets locaux de gestion environnementale et de développement durable en Tunisie et au Maroc à travers la réalisation d’une série d’ateliers participatifs. Les résultats profiteront à l’ensemble des pays du bassin grâce à la diffusion d’un manuel méthodologique et d’un guide de bonnes pratiques qui permettront des réplications sur d’autres sites.
Le premier de ces ateliers s’est déroulé à Monastir en Tunisie du 2 au 4 avril 2014. Il a permis aux acteurs locaux, tels que les représentants des administrations régionales, des collectivités locales, de la société civile, de la recherche et des corps de métier concernés par l’état et la gestion de l’environnement de ce territoire, de dresser un bilan et d’établir un diagnostic territorial de la situation actuelle de la Baie de Monastir qui se situe entre Cap Monastir, Ras Dimes et l’archipel des Kuriat.
S’inscrivant dans une démarche de planification territoriale stratégique, cet exercice a permis aux parties prenantes d’établir un état des lieux consensuel et multisectoriel focalisant sur la composante environnementale. Malgré la complexité des enjeux et des interactions, cet exercice, qui a été établi en s’appuyant sur la méthode « Imagine » d’analyse systémique et de prospective de durabilité, a permis d’analyser la situation actuelle, confortant les résultats obtenus lors des entretiens préalables effectués par les experts sur ce site lors d’une mission exploratoire.
Les débats ont permis de faire valoir l’intelligence collective qui a émané des participants en vue d’identifier les problématiques environnementales du site (pollution tellurique de diverses origines, déchets solides, pollution atmosphérique, impacts de la pisciculture, projet de mise en place d’une aire protégée, gestion du domaine public maritime),de les hiérarchiser, de comprendre les liaisons de cause à effet, de lancer une réflexion sur les solutions envisageables et sur les indicateurs les plus pertinents à mettre en œuvre.
Une vision claire de l’environnement souhaité par les acteurs sur ce territoire a pu être élaborée collectivement en fin d’atelier. Cette vision sera déclinée au cours d’un second atelier prévu début mai 2014. Cet atelier permettra d’identifier les changements souhaités et les résultats à atteindre. Il devra également faire émerger les leviers institutionnels qui permettront de mettre en œuvre cette stratégie afin qu’elle ne se limite pas à un simple exercice intellectuel. Les participants à l’atelier sont impatients d’arriver à cet objectif partagé et de mettre en place un mode de gouvernance locale, en adéquation avec la nouvelle constitution adoptée par la Tunisie qui prône la décentralisation et favorise par conséquent de telles démarches.
Des ateliers similaires se tiendront sur les deux autres sites choisis en Tunisie : Ghar le Melh et Cap Négro-Cap Serrat et sur trois sites au Maroc (commune rurale de Boudinar, commune urbaine littorale de Oued Laou et l’embouchure de la Moulouya.